6/22/2010

Super Crapule face à Super Hadopi.

"Super Crapule" face à "Super Hadopi".

La chaîne a diffusé, sur sa plate-forme de vidéos éducatives, un film d'animation sur la loi contre le téléchargement illégal mettant en scène "Super Crapule" face à "Super Hadopi".

Deux personnages devenus des mascottes sur le web.




France 5 a tenté, lundi 21 juin, d'informer les adolescents "des principales mesures [de la loi] Hadopi" via un court film d'animation diffusé sur sa plate-forme de vidéos éducatives Curiosphere.tv. Or, la chaîne "n'a peut-être pas réussi", selon les mots de Jean-Marc Merriaux, directeur de l'action éducative du groupe France Télévisions et responsable de Curiosphere.tv.
"Nous ne voulions pas une approche polémique, mais plutôt factuelle, en restant sur le principe de la loi", explique-t-il à Nouvelobs.com. "Nous avons essayé de simplifier, et nous avons peut-être trop simplifié", confie-t-il.
Le petit clip met en scène "Super Crapule", adolescent boutonneux et masqué qui "[se] gave comme un ouf" de musiques et de films en téléchargeant illégalement, "caché derrière [son] ordinateur". Face à lui, "Super Hadopi", héros volant de bleu vêtu, qui explique que "télécharger illégalement, c'est du vol", avant de détailler le principe de riposte graduée (un premier mail d'avertissement, puis une lettre recommandée, et enfin une coupure de l'accès à Internet).
Jean-Marc Merriaux explique que la chaîne n'a "pas voulu rendre l'un des personnages plus sympathiques que l'autre. Tous deux ont un côté ridicule, même Hadopi avec son slip. Nous étions attachés à créer une distance avec le sujet en utilisant l'animation et un ton familier", raconte-t-il.

L'Hadopi "découvre avec intérêt" cette vidéo
Du côté de la Haute autorité, les réactions sont plutôt positives.

Via Twitter, le secrétaire général de l'Hadopi Eric Walter affirme "découvrir avec intérêt" cette vidéo, dans laquelle la Haute autorité n'est pas impliquée. Il ajoute à Nouvelobs.com avoir "trouvé l'initiative très intéressante".
Une information confirmée par Jean-Marc Merriaux : "c'est une pure production de chez nous et qui ne sera diffusée que sur Curiosphere.tv, à destination des médiateurs éducatifs", c'est-à-dire des enseignants, des parents d'élèves, etc.
Le responsable de Curiosphere.tv note toutefois que "des modifications vont être apportées" pour corriger quelques erreurs (comme sur la peine encourue). "L'Hadopi va sûrement avoir des remarques à faire", avance-t-il.


Un buzz sur le web

La vidéo vue déjà plus de 16.000 fois a beaucoup fait réagir sur le web, récoltant de nombreuses moqueries sur le fond et la forme du message.
"Super Crapule" et "Super Hadopi" sont toutefois devenus de véritables mascottes. Chacun ayant leur propre profil Twitter (@SuperHadopi et @SuperCrapule), ou encore des groupes Facebook.
Contacté par Nouvelobs.com, le toulousain anonyme derrière le compte de "Super Crapule" explique "avoir tout de suite pensé à réserver le compte Twitter", à la recherche d'un certain humour et "pourquoi pas pour organiser un contre-pied de la communication d'Hadopi sur Twitter".
Il juge la vidéo adressée aux enfants "assez triste" puisqu'elle "fait croire qu'Internet est le seul responsable de la baisse des ventes, ce qui est bien sur faux". Il affirme toutefois ne pas être derrière le compte @SuperHadopi, ni les groupes Facebook.

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1 commentaire:

Marc a dit…

Haha trop fort